Vous aimeriez aider votre enfant à acquérir un bien immobilier ? Voici les deux pièges à éviter.

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Votre fils ou votre fille prévoit d’acheter une maison ou un appartement ? C’est certes un investissement intelligent, mais pas forcément évident. Alors, en tant que parent ou grand-parent, vous vous dites que ce serait bien de leur donner un petit coup de pouce. Bonne idée… à condition de ne pas tomber dans ces deux pièges.

Pourquoi investir aujourd’hui dans un bien immobilier ?

Malgré les alertes en matière d’inflation et de hausse des taux d’intérêt, le moment est bien choisi pour acheter un bien immobilier. Les derniers baromètres de la Fédération du Notariat (FedNot) indiquent qu’étonnamment, ce sont les jeunes qui se montrent les plus actifs sur le marché de l’immobilier. En devenant propriétaires aujourd’hui, ils devancent les futures hausses de taux d’intérêt. Et s’ils optent pour une construction neuve, ils sont sûrs de s’offrir une habitation écoénergétique, un critère essentiel de nos jours. C’est donc le moment idéal pour les parents de les conseiller et éventuellement de les aider financièrement à sauter le pas.

1er piège à éviter – Partir du principe que votre enfant veut suivre votre exemple en matière d’achat immobilier

Le rêve d’accéder à la propriété est universel, mais la façon dont les jeunes envisagent aujourd’hui l’achat d’une maison ou d’un appartement a bien changé par rapport à l’époque où vous vous êtes lancé dans l’aventure. Gardez bien cela en tête lorsque vous leur prodiguez des conseils.

Une maison pour l’heure, mais plus pour la vie !

Jadis, les gens achetaient une maison avec l’intention d’y habiter toute leur vie. La jeune génération est moins conventionnelle. Ou plus flexible si vous préférez. De même qu’ils changent plus facilement d’employeur, ils déménagent aussi plus souvent. La maison ou l’appartement qu’ils achètent aujourd’hui inclut donc rarement un projet de rénovation sur plusieurs années. Ce qu’ils cherchent, c’est un endroit où poser leurs valises et s’installer sans délai.

Dans l’attente de la perle rare

La jeune génération attend souvent plus longtemps que l’ancienne avant de s’engager ou d’avoir des enfants. Mais cela ne les empêche pas d’investir tôt dans l’immobilier. Cela leur permet de commencer modestement, d’emprunter une somme raisonnable et d’étaler le crédit sur une plus longue période. Aujourd’hui, 30% des candidats à la propriété sont célibataires. 58% vivent en couple mais n’ont pas encore d’enfants. (Source : Immoweb).

Conseils tous azimuts

Jadis, on prenait surtout conseil auprès des parents. Mais papa et maman ne sont pas omniscients. Aujourd’hui, la génération Y attache au moins autant d’importance aux conseils et aux expériences de leurs amis et connaissance. Sans compter les informations glanées en ligne.

 

2e piège – Le traquenard du soutien financier

Il existe plusieurs façons d’aider votre enfant financièrement à acquérir un bien immobilier. Malheureusement, les pièges sont nombreux. Pour les éviter, méfiez-vous des situations suivantes :

Se porter aval pour la totalité de l’hypothèque

Se porter aval signifie que vous vous engagez à rembourser la dette si pour l’une ou l’autre raison, votre enfant n’y arrive plus. Si vous vous êtes porté garant pour la totalité du crédit, vous risquez d’avoir à rembourser une grosse somme. Vous avez donc tout intérêt à limiter votre aval à une partie du crédit seulement.

Devenir co-propriétaire

Vous empruntez ensemble et devenez du même coup co-propriétaires du logement. Une option idéale en apparence, mais qui peut mener à des situations complexes. En cas de revente du bien, il faudra engager des frais de partage supplémentaires, Et si vous venez à décéder, votre enfant doit racheter votre part pour pouvoir conserver le bien, avec tous les frais supplémentaires que cela implique. Sans compter que l’habitation tombe dans votre succession, ce qui peut mener à de pénibles discussions si vous avez plusieurs enfants.

Faire une donation

Pour aider leur enfant, les parents privilégient souvent le don d’argent. Une donation peut se faire de la main à la main ou via la banque. Elle est exonérée d’impôt. Mais si vous décédez dans les trois ans, l’enfant bénéficiaire devra payer des droits de succession. Vous pouvez éviter cela en enregistrant la donation, moyennant 3% de frais d’enregistrement. Si vous avez plusieurs enfants, il est recommandé de faire acter la donation par un notaire. Et si votre apport est supérieur à celui du partenaire de votre enfant, vous avez tout intérêt à prendre vos précautions dans l’éventualité d’une rupture.

 

Quelques conseils supplémentaires

Et pour terminer, voici encore quelques conseils bien utiles à dispenser à vos enfants en quête d’une habitation :

- Soyez patient et prenez le temps de comparer les offres et les prix.

- Faites préalablement l’inventaire de votre situation financière. Combien pouvez-vous investir personnellement et quel montant êtes-vous capable de rembourser tous les mois ?

- Renseignez-vous sur les meilleurs crédits. Comparez et négociez les conditions.

- Privilégiez la sécurité et limitez les risques de frais imprévus au strict minimum.

- Faites confiance à un partenaire fiable pour éviter de vous trouver confronté à de mauvaises surprises.

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