Une bonne entente entre voisins est essentielle au bonheur

Conseils et tendances

Les habitants qui vivent une vraie relation de quartier avec leurs voisins sont souvent plus heureux. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le Nederlands Centraal Bureau voor de Statistiek (Agence centrale néerlandaise des statistiques). Ne serait-ce dès lors pas une bonne idée d’adopter cette philosophie de communauté de vie et de partager davantage ? Nous avons posé la question à Anna Dekker de l’agence Placemakers qui vise à améliorer l’espace public en y intégrant l’esprit de bon voisinage.

Dans votre travail, ressentez-vous également l’importance d’un chouette cadre de vie et de bonnes relations entre voisins ?

Bien sûr ! Les gens préfèrent en effet vivre dans un environnement offrant des possibilités d’interaction sociale. Pour cela, rien de tel que les quartiers dits ‘inclusifs’, c’est-à-dire ceux qui proposent une mixité sociale intéressante. Parallèlement à cela, nous constatons aussi que les habitants s’intègrent mieux dans un cadre auquel ils ont eux-mêmes donné forme. Ils éprouvent un sentiment à la fois de propriété et d’appartenance : ceci est leur endroit et ils en prennent soin. Un joli cadre de vie combiné à un voisinage sympathique apparaît donc comme une des clés du bonheur.

Pourquoi le cadre de vie a-t-il un tel impact ?

Tout est une question de nature humaine : dans notre évolution, l’homme a toujours eu peur que le ciel lui tombe sur la tête  ou d’être attaqué par derrière. Notre cerveau est toujours programmé ainsi. C’est pourquoi nous nous sentons mieux dans un environnement à dimension humaine, surtout s’il nous offre l’opportunité de créer des liens avec les autres.

Cela peut-il expliquer les nouvelles tendances, comme le ‘vivre ensemble’ et les initiatives de partage ?

En effet. Face à la mondialisation et à la révolution technologique, l’homme éprouve plus que jamais le besoin de relations en ‘face-à-face’. Il opte pour une certaine vie communautaire dans une perspective de durabilité, d’efficacité et d’anti-consumérisme. Pourquoi aurions-nous besoin d’avoir chacun une tondeuse à gazon quand il est si facile de se la prêter ?

Comment voyez-vous évoluer cette économie de partage et le co-living ?

Aujourd’hui, l’expérience fascine. L’avenir nous dira jusqu’où l’on peut aller sans empiéter sur la vie privée des autres. Aurons-nous envie, par exemple, de partager notre lave-linge ? Quoi qu’il en soit, l’économie de partage est un gage de rencontres et d’interaction. Et ça, c’est une bonne chose, car la cohésion sociale dans un quartier ne coule pas toujours de source.

Il faut donner aux gens l’occasion de se rencontrer

Lorsque vous comprenez l’impact de l’espace public sur les habitants, vous pouvez l’aménager de manière à qu’il incite à l’interaction. Le hall d’entrée d’un immeuble à appartements est parfois tellement triste et froid que personne n’a envie de s’y attarder. Rien n’empêche pourtant d’en faire un endroit convivial où les voisins ont plaisir à bavarder quelques minutes.

L’interaction a plus de chances de réussir durablement quand les gens partagent un même objectif. C’est ce que fait Placemakers : nous offrons aux habitants un sentiment d’appartenance et nous les impliquons dans l’aménagement et l’entretien de leur hall d’entrée, du jardin intérieur ou de tout autre espace public. Et nous les aidons à organiser leur vision commune à long terme. Lorsque l’objectif est partagé, les gens se sentent davantage motivés à se rencontrer et à entretenir de bonnes relations de voisinage.

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